Mon ami, Michel Sidobre, ayant demandé l'autorisation à la rédaction du blog "Mon Languedoc-Roussillon" sur Midiblogs, je vous présente son interview, à propos de ses deux derniers ouvrages.
F.M.
Photo Deramond
Michel SIDOBRE, écrivain régionaliste a bien voulu nous accorder cette interview exclusive à la faveur de la sortie de ses deux derniers ouvrages:"Et pourquoi pas Narbonne?" et "La vie en Rouge", vendus à la Librairie LIBELLIS à Narbonne et à la galerie POULET de Gruissan.
La rédaction de "Mon Languedoc-Roussillon" s'avoue honorée par le choix de notre média pour couvrir cet événement majeur de notre vie culturelle régionale.
Mon Languedoc-Roussillon::Cette sortie précipitée de deux titres à la fois est-elle raisonnable?
Michel SIDOBRE:En termes marketing comme l'on dit aujourd'hui, certainement pas. Mais l'écriture, cette activité gratuite et économiquement parasitaire l'est-elle?Plus spécifiquement, en ce qui me concerne, ces textes attendaient depuis très longtemps.J'aurais souhaité, comme les précédents, qu'ils soient illustrés, mais mon illustrateur actuel et néanmoins ami, Guy Perottet, n'était inspiré que par mes textes très courts, je pense que son art très zen ne s'accommodait pas des textes que je présente aujourd'hui...
M.L.R. :Précisément, vos premiers écrits étaient toujours illustrés, voleriez-vous seul, maintenant?
M.S.: Non, en général j'aime faire équipe avec un illustrateur; je pense qu'un écrit illustré est un univers, comme celui, proche, de la bande dessinée, où la réussite se manifeste quand on ne sait plus qui dessine et qui écrit comme c'est le cas pour Uderzo et Goscinny ou localement Nathalie Dento et Véronique Barrau pour leur travail naturaliste.
J'ai d'ailleurs été particulièrement gâté de travailler avec Jean-Philippe Cluzeau artiste d'envergure internationale qui a été obligé , entre parenthèses, de s'exiler à Toulouse, vu l'accueil frais qu'il avait reçu ici (Narbonne). Gâté aussi de signer "La maison indivise" avec mon complice Guy (Perottet -N.D.L.R.), artiste contemporain qui a le vent en poupe. Et cerise sur le gâteau de m'exécuter d'une oeuvre agrémentée par le jeune cinéaste/dessinateur Vincent Diderot, pour un ouvrage qui m'avait été demandé par la Mairie de Gruissan.
Là, je ne pouvais attendre,; songez que mon ouvrage "D'elles" transfiguré par les illustrations couleurs de Guy attend dans un tiroir les 3700 euros qui permettraient de le présenter à seulement 200 exemplaires!
M.L.R. : Venons-en aux titres, pouvez-vous nous expliquer?
M.S.: "Et pourquoi pas Narbonne?": c'est une longue hésitation quant à mon lieu de résidence; disons-le franchement les narbonnais ne sont pas les meilleurs représentants du Sud de la France: je ne les apprécie pas et franchement, sur ce plan là, ils ne m'ont jamais déçu : toujours le ragot à la bouche et la petitesse dans le jugement.D'où mon hésitation : retourner à Montpellier, rester à Narbonne?Tout n'est pas tranché, je pense attendre les premiers pas de la nouvelle municipalité: si l'espace s'ouvre, méditerranéen, accueillant pour tous: je resterai.
Quant à "La vie en rouge" c'est une miscellanée de textes dont les premiers sont effectivement sanglants et désespérés, dans un tempo qui ne peut que plaire aux adolescents et à ceux qui aiment les ambiances glauques. Pour moi, c'est un espace précieux où je peux écrire sans trop de censure.
M.L.R.: Quelles intentions, quels objectifs?
M.S.: "Et pourquoi pas Narbonne?" est essentiellement un écrit hédonique même si nostalgie et interrogations sont présentes. Un tour et un détour des cafés et des restaurants de Narbonne, mes racines héraultaises...Le texte qui le suit "La vie calme" qui décrit les us et coutumes des gens simples dans le Cimetière de Cité est un éloge à cette Méditerranée qui résiste et qui -si nous n'y prenons garde-ne sera plus qu'un terrain de jeu pour nordiques.
"La vie en rouge" à travers le malaise est une interrogation sur la spiritualité, j'y interroge les choix, l'argent, l'amour... Le texte qui suit "Ce qui est épars" le ponctue, à son tour, de l'amour,d'une interrogation sur la guerre, la vieillesse, pour reprendre ensuite avec la condition d'homme confronté aux interrogations de l'amour...
M.L.R.: Vos objectifs littéraires?
M.S. Etre lu, bien entendu, mais cela est passager et la mort nous attend. Prendre du plaisir à écrire et avoir des occasions de rencontrer mes lecteurs, tout simplement, en découvrant, au hasard des séances de dédicaces, nos villages...Et écrire encore, pouvoir publier "D'elles"...Continuer avec Guy et avec d'autres illustrateurs, mener des projets culturels faisant intervenir différentes disciplines artistiques.Arriver, sur le plan professionnel à mettre les arts à portée des personnes handicapées...(N.D.L.R. Michel Sidobre est psychologue clinicien dans un ESAT de la région où travaille des personnes handicapées).
M.L.R.: Nous vous remercions de nous avoir accordé cet entretien.
M.S. Tout le plaisir a été pour moi. J'ai été ému de pouvoir intervenir sur un média bien d'aujourd'hui, si bien servi par une équipe jeune et dynamique.
F.M.
Photo Deramond
Michel SIDOBRE, écrivain régionaliste a bien voulu nous accorder cette interview exclusive à la faveur de la sortie de ses deux derniers ouvrages:"Et pourquoi pas Narbonne?" et "La vie en Rouge", vendus à la Librairie LIBELLIS à Narbonne et à la galerie POULET de Gruissan.
La rédaction de "Mon Languedoc-Roussillon" s'avoue honorée par le choix de notre média pour couvrir cet événement majeur de notre vie culturelle régionale.
Mon Languedoc-Roussillon::Cette sortie précipitée de deux titres à la fois est-elle raisonnable?
Michel SIDOBRE:En termes marketing comme l'on dit aujourd'hui, certainement pas. Mais l'écriture, cette activité gratuite et économiquement parasitaire l'est-elle?Plus spécifiquement, en ce qui me concerne, ces textes attendaient depuis très longtemps.J'aurais souhaité, comme les précédents, qu'ils soient illustrés, mais mon illustrateur actuel et néanmoins ami, Guy Perottet, n'était inspiré que par mes textes très courts, je pense que son art très zen ne s'accommodait pas des textes que je présente aujourd'hui...
M.L.R. :Précisément, vos premiers écrits étaient toujours illustrés, voleriez-vous seul, maintenant?
M.S.: Non, en général j'aime faire équipe avec un illustrateur; je pense qu'un écrit illustré est un univers, comme celui, proche, de la bande dessinée, où la réussite se manifeste quand on ne sait plus qui dessine et qui écrit comme c'est le cas pour Uderzo et Goscinny ou localement Nathalie Dento et Véronique Barrau pour leur travail naturaliste.
J'ai d'ailleurs été particulièrement gâté de travailler avec Jean-Philippe Cluzeau artiste d'envergure internationale qui a été obligé , entre parenthèses, de s'exiler à Toulouse, vu l'accueil frais qu'il avait reçu ici (Narbonne). Gâté aussi de signer "La maison indivise" avec mon complice Guy (Perottet -N.D.L.R.), artiste contemporain qui a le vent en poupe. Et cerise sur le gâteau de m'exécuter d'une oeuvre agrémentée par le jeune cinéaste/dessinateur Vincent Diderot, pour un ouvrage qui m'avait été demandé par la Mairie de Gruissan.
Là, je ne pouvais attendre,; songez que mon ouvrage "D'elles" transfiguré par les illustrations couleurs de Guy attend dans un tiroir les 3700 euros qui permettraient de le présenter à seulement 200 exemplaires!
M.L.R. : Venons-en aux titres, pouvez-vous nous expliquer?
M.S.: "Et pourquoi pas Narbonne?": c'est une longue hésitation quant à mon lieu de résidence; disons-le franchement les narbonnais ne sont pas les meilleurs représentants du Sud de la France: je ne les apprécie pas et franchement, sur ce plan là, ils ne m'ont jamais déçu : toujours le ragot à la bouche et la petitesse dans le jugement.D'où mon hésitation : retourner à Montpellier, rester à Narbonne?Tout n'est pas tranché, je pense attendre les premiers pas de la nouvelle municipalité: si l'espace s'ouvre, méditerranéen, accueillant pour tous: je resterai.
Quant à "La vie en rouge" c'est une miscellanée de textes dont les premiers sont effectivement sanglants et désespérés, dans un tempo qui ne peut que plaire aux adolescents et à ceux qui aiment les ambiances glauques. Pour moi, c'est un espace précieux où je peux écrire sans trop de censure.
M.L.R.: Quelles intentions, quels objectifs?
M.S.: "Et pourquoi pas Narbonne?" est essentiellement un écrit hédonique même si nostalgie et interrogations sont présentes. Un tour et un détour des cafés et des restaurants de Narbonne, mes racines héraultaises...Le texte qui le suit "La vie calme" qui décrit les us et coutumes des gens simples dans le Cimetière de Cité est un éloge à cette Méditerranée qui résiste et qui -si nous n'y prenons garde-ne sera plus qu'un terrain de jeu pour nordiques.
"La vie en rouge" à travers le malaise est une interrogation sur la spiritualité, j'y interroge les choix, l'argent, l'amour... Le texte qui suit "Ce qui est épars" le ponctue, à son tour, de l'amour,d'une interrogation sur la guerre, la vieillesse, pour reprendre ensuite avec la condition d'homme confronté aux interrogations de l'amour...
M.L.R.: Vos objectifs littéraires?
M.S. Etre lu, bien entendu, mais cela est passager et la mort nous attend. Prendre du plaisir à écrire et avoir des occasions de rencontrer mes lecteurs, tout simplement, en découvrant, au hasard des séances de dédicaces, nos villages...Et écrire encore, pouvoir publier "D'elles"...Continuer avec Guy et avec d'autres illustrateurs, mener des projets culturels faisant intervenir différentes disciplines artistiques.Arriver, sur le plan professionnel à mettre les arts à portée des personnes handicapées...(N.D.L.R. Michel Sidobre est psychologue clinicien dans un ESAT de la région où travaille des personnes handicapées).
M.L.R.: Nous vous remercions de nous avoir accordé cet entretien.
M.S. Tout le plaisir a été pour moi. J'ai été ému de pouvoir intervenir sur un média bien d'aujourd'hui, si bien servi par une équipe jeune et dynamique.
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